À Saint-Paul, il n’y a aucune présence humaine permanente, et l’île n’est visitée que lors de brèves expéditions scientifiques. Entre 1850 et 1930, des tentatives d’implantation de pêcheries et de conserveries ont eu lieu, essentiellement pour l’exploitation de la langouste, très abondante sur ces côtes. Mais elles se sont soldées par des échecs du fait de l’isolement, du manque de ressources et d’abris. La dernière tentative se finissant même en tragédie connue en France sous le nom des “Oubliés de Saint-Paul“, avec la mort de dizaines de colons. Plusieurs livres relatent ce triste événement. En dehors des missions scientifiques, l’accès sur l’île est désormais interdit pour raisons environnementales.
Nous sommes partis d'Amsterdam vendredi 25 décembre vers 16 h en direction de l'île Saint-Paul où nous avions rendez-vous le lendemain avec le navire de pêche l'Austral pour embarquer Jules, contrôleur scientifique des pêches, qui fut des nôtres depuis le départ. De plus, deux marins de l'Austral étaient blessés et nécessitaient l'intervention de nos deux médecins qui sont partis en canot. L'un d'entre eux revient avec nous sur le Marion Dufresne.
Et toujours autour de nous la ronde des oiseaux, albatros à bec jaune, pétrel à menton blanc et sterne de Kerguelen.
