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Les Terres australes et Antarctiques françaises (TAAF)

C koi les tafes ? Voilà une phrase qui revient régulièrement dans la bouche de nos interlocuteurs. Il est vrai que ce territoire demeure le moins connu des territoires d'outre-mer car il n'y a pas d’"habitants" et que le tourisme y est très peu développé. Ce blog est donc l'occasion d'apporter quelques précisions sur ce territoire méconnu...


Les renseignements qui suivent ont été pris sur le site des TAAF :https://taaf.fr/


Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) est une collectivité d’Outre-mer créée en août 1955, composée de :

- les îles australes :

  • l’archipel de Crozet,

  • l’archipel de Kerguelen,

  • les îles Saint-Paul et Amsterdam,

- la Terre Adélie sur le continent antarctique,

- les îles Éparses intégrées au territoire en 2007 :

  • Europa,

  • Glorieuses,

  • Juan de Nova,

  • Bassas da India,

  • Tromelin.


Les TAAF sont placées sous l’autorité d’un préfet, administrateur supérieur qui est à la fois le représentant de l’État dans ces territoires et le responsable de la collectivité. Il est représenté dans chacun des districts par un chef de district.

La collectivité dispose d’un budget d’environ 26 millions d’euros provenant :

- de ressources propres :

  • droits de pêche,

  • philatélie,

  • impôts,

  • tourisme,

  • taxes de mouillage…,

- d’une subvention d’équilibre du ministère des Outre-mer,

- d’un appui financier du ministère de l’Environnement,

- de l’énergie et de la mer au titre de la Réserve naturelle nationale des Terres australes françaises (600 000 € en 2016) et des programmes dédiés à la préservation de l’environnement des TAAF (245 000 € en 2016).


Les trois districts austraux sont desservis par le Marion Dufresne II au départ de l’île de La Réunion. L’Astrolabe permet de rejoindre la Terre Adélie depuis Hobart, en Australie. Les îles Éparses sont, quant à elles, ravitaillées par avion militaire (FAZSOI) ou par bateau (bâtiments de la Marine nationale, Marion Dufresne II) à partir de l’île de La Réunion.

L’isolement du territoire implique la mise en place, par l’administration des TAAF, d’une chaîne logistique complexe, indissociable de l’affirmation de la présence française.


Les districts subantarctiques et la Terre Adélie abritent chacun une base scientifique qui accueillent selon les bases entre 20 et 100 personnes (scientifiques, gestionnaires et personnels techniques) qui y séjournent de quelques mois à un an.


Les différentes bases sont les suivantes :

  • Crozet : Base Alfred Faure

  • Kerguelen : Port-aux-Français

  • Amsterdam : Base Martin de Viviès

  • Terre Adélie : Base Dumont d'Urville


Base Alfred Faure à Crozet


Port-aux-Français à Kerguelen


Base Martin de Viviès à Amsterdam


Sur Europa, Juan de Nova et Glorieuses, la souveraineté est assurée par un détachement de 14 militaires et un gendarme, représentant du préfet, administrateur supérieur des TAAF. Ils sont relevés tous les 45 jours environ. Sur Tromelin, la présence française est garantie par des agents de la collectivité des TAAF. En sus de cette présence humaine continue, des scientifiques sont régulièrement amenés à séjourner dans les îles Éparses pour la réalisation de programmes de recherche ainsi que des agents de la collectivité des TAAF dans le cadre de leurs missions (préservation de l’environnement, infrastructures, etc.).


Les TAAF n’ont pas d’"habitants" permanents donc ni électeurs, ni élus, ni assemblée territoriale. En revanche, le préfet, administrateur supérieur des TAAF, rend compte devant un conseil consultatif composé de parlementaires, de hauts fonctionnaires et de personnalités qualifiées dont l’avis est obligatoirement requis en matière fiscale, budgétaire et environnementale.


Le territoire des TAAF ne fait pas partie de l’Union européenne mais y est associé en tant que PTOM (Pays et territoires d’Outre-mer).


Le tourisme dans les TAAF

Depuis 1994, l’administration des TAAF ouvre la possibilité à un nombre limité de visiteurs de découvrir les trois districts austraux (Crozet, Kerguelen et Amsterdam) lors des quatre rotations annuelles du Marion Dufresne. Une rotation à bord de ce navire est avant tout une opération logistique dont la priorité est d’acheminer du personnel, des vivres et du matériel dans des districts austraux. L’accueil de passagers à bord ne peut être qu’une possibilité, non une proposition systématique. En 2020, du fait de la pandémie mondiale, aucun touriste ne peut prétendre à participer à une rotation.


Pour plus de renseignements :




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